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Auray

Le pont de Térénez

Le pont de Térénez est situé dans le Finistère (29). Il permet de rallier Brest en franchissant l’Aulne entre Landévennec et Rosnoën, sur la route départementale 791, qui relie Le Faou jusqu’à la presquîle de Crozon.
Le pont de Térénez fait parti des étonnants ouvrages de génie civil français. En 80 ans, trois ponts remarquables ont été construits à cette entrée nord de la presqu’île de Crozon et le pont de Térénez, achevé par Vinci en 2011, a même détenu le record du monde de portance en courbe pour un pont à haubans. 285 mètres sans le moindre pilier de support dans l’eau, lui donnant un profil aérien qui attire la curiosité de nombreux visiteurs. Le nouveau Pont de Térénez s’est ouvert à la circulation le 17 avril 2011.
Exceptionnel dans ses formes et ses techniques, le Pont de Térénez est un ouvrage d’art remarquable, de classe internationale.
Premier pont courbe à haubans de France, il allie élégance et performance : sa forme aérienne et esthétique a été imaginée pour déjouer les pièges de ce site sensible et encaissé. Il détiendra le record du monde de portée pour une travée courbe, qualité qui lui permettra d’offrir des virages d’accès moins dangereux.
le Président du Conseil général, Pierre Maille, a inauguré le pont le 16 avril 2011. La mise en service du pont permet désormais de lancer la procédure de déconstruction de l’ancien pont.

[Le pont de Térenez dans le Finistère en photos : l’inauguration du pont de terenez en avril 2011] Ce nouveau Pont de Térénez est un maillon essentiel de la liaison entre le Pays de Brest et la Presqu’île de Crozon. Chaque jour, jusqu’à 8000 véhicules empruntent cet itinéraire stratégique pour le développement économique, social et culturel de la péninsule finistérienne. La préservation et l’assurance d’une liaison efficace et sûre vers Brest sont primordiales pour ce territoire naturellement enclavé.
Un peu d’histoire
Trez en breton signifie passage, d’où Térénez. Le premier pont de Térénez fit parti des plus long pont suspendu d’Europe.
Pendant des siècles, ce fut un simple bac qui assura la traversée de l’Aulne pour les habitants de Landévennec, d’Argol, de Telgruc, de Crozon ou de Camaret sur mer, afin de rallier Brest ou le Faou, sauf s’ils voulaient effectuer un détour de près de 30 kilomètres en remontant la rivière jusqu’à Châteaulin.
En 1909, la construction d’un pont suspendu, situé à 1.300 mètres en amont du bac et permettant la traversée du passage de Terenez est envisagée. Cette solution laisse, aux navires remontant l’Aulne, l’entière largeur du chenal.
En 1914, la guerre interrompt la construction et le fonctionnement du bac. Les travaux reprennent en 1920. Le 13 décembre 1925, le 1er pont de Terenez ouvre à la circulation.

[L’ancien pont de terenez] Il est appuyé sur d’imposantes piles de maçonnerie de 68 mètres chacune, d’une longueur de 350 mètres à 38 mètres au-dessus du niveau de la mer. De ce fait, le pont de Térénez est alors l’un des premiers et des plus beaux ponts de France, et le plus grand d’Europe.
Lors de la seconde Guerre Mondiale, les Allemands dynamitent le pont afin d’arrêter l’avancée des Américains sur la presqu’île. Le bac reprend donc du service jusqu’à l’achèvement du nouveau pont, en 1952, construit avec des matériaux de fortune. Quarante ans plus tard, le pont est atteint d’une maladie incurable, le cancer du béton.
Sous surveillance depuis 1992, il ne pouvait être maintenu sans subir des travaux, sans la réparation indispensable des sommiers des pylônes et en supposant la bonne tenue des fondations des piles.
Pour une bonne intégration dans ce site protégé et pour en finir avec les descentes étroites et dangereuses menant aux deux ponts précédents, le conseil général du Finistère fait alors un choix audacieux. Il décide la construction d’un nouvel ouvrage à côté du pont actuel. Les études techniques s’orientent vers un pont suspendu à haubans, avec piles principales en rive et viaducs d’accès courbes pour éviter les virages en « tête d’épingle ». L’architecte Charles Lavigne et l’ingénieur-conseil Michel Virlogeux, ont poursuivi leurs recherches et multiplié les esquisses pour parvenir à une silhouette aérienne. La route, au tracé en fer à cheval, est posée sur deux pylônes aux formes épurées, inclinés, qui marquent, comme l’ancien pont, un signal monumental dans l’axe de la vallée.
En 2007, le relais est passé aux bureaux d’études, aux ingénieurs, techniciens et compagnons du groupe Vinci Construction.
Aujourd’hui, le résultat est majestueux.

Quelques chiffres-clés :
– Premier pont courbe à haubans de France.
– Record mondial pour une travée courbe haubanée.
– 515 mètres de traversée de l’Aulne.
– 99 mètres : hauteur des pylônes (environ 30 mètres de plus que ceux de l’actuel pont).
– 12.500 m2 de béton.
– 27.500 m2 de surface coffrée.
– 72 paires de haubans.

[Le pont de terenez]

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